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Numéro 33.4

Rédactrice : NANCY WRIGHT

4

ÉDITORIAL
Par Nancy Wright, Éditrice


10

CCJA INTERVIEW WITH BARBARA COLOROSO
By Nancy Wright


11

CONGRÈS 2019


INTIMIDATION

18

« Bullying » by any other name: genocide as a crime
of extraordinary proportions

By John Winterdyk

23

“The boys are goofy; the girls are mean”: Gender, bullying,
and antisocial behaviour in schools

By Allison Chenier

27

Bullying and harassment in the workplace: Alberta adds protections
to the Alberta Occupational Health and Safety Act

By Ray Noble

28

Les saines habitudes de vie émotionnelles et relationnelles à l’école
Par Jasmin Roy

32

Why We Bully
By Arthur Lockhart

34

Bullying Matter(s)
By Jon Friel

36

Bullying: Power and the Three Fs
By Margot Van Sluytman


37

PROCHAINS ÉVÉNEMENTS


Résumés

CCJA INTERVIEW WITH BARBARA COLOROSO
Nancy Wright, Actualités Justice Report Editor-In-Chief

La conférencière et auteur à succès (dans les domaines de la parentalité, de l’enseignement, de la discipline scolaire, de l’intimidation, de la résolution de conflit pacifique et de la justice réconciliatrice), Barbara Coloroso a été sollicitée à travers le Canada pour des enjeux de toute sorte, des écoles résidentielles jusqu’à la cyberintimidation et au suicide dû à l’intimidation, en passant par le ciblage de minorités. Dans les années 1990, madame Coloroso s’est aperçue que certains jeunes délinquants avaient commis leurs premiers actes de violence en réaction à l’intimidation et les avaient commis après que leurs dénonciations avaient été, à tort, ignorées. À la suite de la tragique fusillade de Columbine, à proximité de sa ville natale (Littleton, Colorado), Barbara Coloroso a écrit The Bully, the Bullied, and the Not-So-Innocent Bystander (2002, 2006, 2015) à la demande de HarperCollins Canada. En général, elle décrit l’intimidateur comme une personne méprisante et la victime comme une personne en colère, mécontente ou triste, mais précise que l’intimidateur est souvent en colère contre les personnes qui tentent de défendre ou protéger la personne ciblée. Selon Barbara Coloroso, une mauvaise compréhension des contextes sociaux explique le lent processus de lutte à   ’intimidation, et elle note que les solutions rapides comme les suspensions ou les expulsions ciblent involontairement les victimes, incitent les intimidateurs à récidiver par acte de vengeance et empêchent toute réconciliation possible. Barbara Coloroso remarque que les stratégies fondées sur la résolution de conflit sont également inadéquates puisque l’intimidation n’est pas un conflit. Elle prône davantage la justice réparatrice pour les jeunes délinquants et nous avise qu’il n’y a pas de limite à l’intimidation, comme elle l’explique dans son livre Extraordinary Evil: A Brief History of Genocide (2007).

‘BULLYING’ BY ANY OTHER NAME: GENOCIDE, A CRIME OF EXTRAORDINARY PROPORTIONS
John Winterdyk, Department of Economics, Justice, and Policy Studies, Mount Royal University, Calgary (AB)

Dans cet article, John Winterdyk conçoit la notion de génocide, de génocide culturel et d’intimidation comme étant des constructions sociales interreliées. Il offre un bref débat sur la définition et l’origine des termes «génocide» et «génocide culturel» et explique pourquoi le «génocide culturel» a été exclu de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide des Nations unies. Puisque le génocide culturel et l’intimidation impliquent souvent un rapport de force psychologique difficile à prévoir et à mesurer, Winterdyk souligne qu’il n’y a aucun recours légal. Bien qu’il émet l’hypothèse que le génocide culturel a été le modus operandi du système de pensionnats indiens, système grâce auquel le gouvernement du Canada a essayé de dominer le peuple autochtone sur une période de cent ans (1996) en les forçant à s’assimiler, Winterdyk reconnaît également qu’il existe une approche déconstructive et restorative au génocide qui peut nous aider à comprendre comment le gouvernement canadien en est venu à commettre cet acte grave.

‘THE BOYS ARE GOOFY; THE GIRLS ARE MEAN’: GENDER, BULLYING, AND ANTISOCIAL BEHAVIOUR IN SCHOOLS
Allison Chenier, Part-time Instructor, Sheridan College and Ph.D. Candidate, Department of Sociology and Legal Studies, University of Waterloo

L’école est, depuis longtemps, considérée comme un élément d’intérêt dans l’étude du comportement antisocial et du crime juvénile. Cet article présente les perspectives des gens qui travaillent avec les élèves afin d’évaluer un type particulier de comportement antisocial dans les écoles: l’intimidation. En puisant les données amassées pendant des entrevues semistructurées avec le personnel des écoles ainsi que des agents de police affectés aux écoles d’une communauté du Sud-Ouest de l’Ontario, le présent article soutient qu’il est compliqué d’intervenir à l’intimidation et que ces comportements sont interprétés de façon différente par le personnel des écoles selon le sexe de l’auteur. Cet écart dans la l’interprétation des comportements est responsable du fait que certains comportements passent inaperçus et ne sont pas punis chez certains adolescents. Chenier souligne également que le besoin urgent pour de la recherche approfondie sur cet enjeu est causé par le fait que les répondants de  l’étude, autant le personnel des écoles ou les agents de police, se sont rarement ou jamais référé aux lignes directrices ou aux politiques et procédures de l’établissement pour justifier leur interprétation et leurs interventions aux actes d’intimidation.

BULLYING AND HARASSMENT IN THE WORKPLACE: ALBERTA ADDS PROTECTIONS TO THE ALBERTA OCCUPATIONAL HEALTH AND SAFETY ACT
Ray Noble, RCMP (Retired), MA (Disaster and Emergency Management)

Ray Nobles, un agent retraité de la GRC, résume le raisonnement et les implications de la Loi C-30, qui a intégré la notion d’intimidation et d’autres formes de harcèlement dans la Loi sur la santé et la sécurité au travail et de la Loi sur les accidents du travail de l’Alberta, qui a pris effet en juin 2018. Maintenant, la loi reconnaît de façon explicite que l’intimidation et d’autres formes de harcèlement peuvent causer des dommages à long terme à une personne, et mentionne de façon implicite que ces dommages sont considérés comme des blessures en milieu de travail qui peuvent être évitées. Il souligne que la sensibilisation à l’intimidation et à d’autres formes de harcèlement peut prendre du temps et, bien que les nouvelles implications de la loi sont nécessaires, qu’il faudra bien l’intégrer au milieu de travail et procéder à des évaluations continues en milieu de travail.

LES SAINES HABITUDES DE VIE ÉMOTIONNELLES ET RELATIONNELLES À L’ÉCOLE
Jasmin Roy
Président de la Fondation Jasmin Roy

Lorsque je donne des conferences aupres des parents, je leur pose une question simple : que désirez-vous pour vos enfants? La reponse ne se fait jamais attendre. Unanimement, ils me disent : nous voulons que nos enfants soient heureux. Ensuite, je leur fais prendre conscience que ce qui rend l’etre humain heureux, ce sont les relations de qualite et que s’ils veulent que leurs enfants soient pleinement heureux et resilients, ils devront mettre en place des strategies educatives leur permettant de developer leurs competences emotionnelles et relationnelles.

WHY WE BULLY
Arthur Lockhart
Professor, School of Social and Community Services, Humber College
Founder Emeritus of The Gatehouse

Cet article aborde la problématique de l’intimidation de la perspective de la difficulté à reconnaître les liens personnels authentiques, ce qui donne suite à un manque intentionnel et incessant de liens entre les citoyens. En faisant le lien entre cet état nébuleux et le rapport dominant dominé de la société de consommation patriarcale et ses institutions qui ont normalisé la domination depuis longtemps, Lockhart soutient qu’une pédagogie transformative serait un bon point de départ pour changer les choses, surtout en sachant qu’un élèves sur trois et que 40 % des travailleurs canadiens ont rapporté avoir été victime d’intimidation.

BULLYING: POWER AND THE THREE FS
Margot Van Sluytman
The Sawbonna Project

Margot Van Sluytman étudie l’intimidation selon le cadre de Theo Gavrielides qui suggère un besoin d’une grande importance pour un processus continu d’amélioration personnelle. Van Sluytman souligne que sa méthode non officielle développée dans le cadre de son projet Sawbonna Project, une forme dialogue intérieur ou une pratique de la thérapie cognitive du comportement, offre une façon d’aborder le sujet de l’intimidation. Elle met l’accent sur le choix d’engager le processus continu d’amélioration personnelle, selon les principes de Theo Gavrielides, qui détourne la notion de pouvoir et de contrôle à laquelle il fait référence, et permet de développer des relations. Van Sluytman conclut l’article avec un poème (Anonymity and Fear©) écrit par l’une de ses collègues, Professeure Dorothy Vaandeering.

Les opinions qui sont exprimées ne reflètent pas nécessairement les vues de l’Association, mais y figurent afin d’encourager à réfléchir et à agir sur la justice pénale dans tout le Canada.

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