skip to Main Content

Numéro 36.4

Rédactrice : NANCY WRIGHT


HISTOIRES DE RÉUSSITE

Introduction – A Success Story for Criminal Justice: Roberto
Par DOUG HECKBERT

Déplorant le fait que les bonnes nouvelles passent souvent inaperçues, Doug Heckbert lance une nouvelle section d’Actualités Justice consacrée à des histoires de réussite dans le système canadien de justice pénale. Doug Heckbert, comme d’autres acteurs du système de justice canadien, tient à l’idée d’une éducation à la justice pénale. Le public a besoin d’entendre autre chose que les reportages sensationnels et souvent exagérés des médias sur d’horribles crimes. Il doit également être mis au courant des nouvelles lois ou règlements, comme l’abolition de l’isolement cellulaire par exemple, qui peut donner aux gens l’impression que notre système est défaillant. Ce manque de confiance à l’égard de la sécurité publique peut être effrayant et amener les citoyens à remettre en question l’efficacité du système de justice pénale. Doug Heckbert souligne également que les personnes travaillant dans le domaine de la justice pénale s’habituent aux critiques et aux commentaires négatifs, mais qu’elles taisent souvent les succès de la justice pénale pour des questions de confidentialité. Pourtant, le public a besoin d’entendre parler du bon travail effectué par les responsables de la justice pénale et des histoires d’accusés qui changent d’attitude et de comportement, et même littéralement « de vie ». Leur réussite est aussi la nôtre. M. Heckbert demande aux responsables de la justice pénale de s’engager à « diffuser les bonnes nouvelles » au lieu de laisser cette tâche aux médias. Doug Heckbert nous présente ici cette nouvelle section d’Actualités Justice et sa première histoire de réussite : Roberto.


Roberto Continued…
Par DOUG HECKBERT

L’ancien agent de probation et intervenant en matière de justice Doug Heckbert raconte l’histoire de Roberto. S’appuyant sur le chapitre « Juanito » de son livre, Heckbert offre ici de nouveaux détails qui ont émergé d’un récent entretien personnel avec Juanito (son vrai nom, Roberto). L’aliénation de son église et de sa famille avait conduit Roberto à chercher la compagnie de ceux qui étaient impliqués dans la drogue et le crime. Ils lui ont donné l’impression qu’il s’intégrait – mais il n’avait que 18 ans et sa vie est rapidement devenue incontrôlable. Parlant des dommages sociaux que l’accusé avait causés à la communauté et les impacts personnels de ses propres mauvais choix, Heckbert retrace le rétablissement assisté mais autonome de Roberto.


INTERNATIONAL SECTION

Entre l’universel et le comparé : vers une criminologie authentiquement nationale et africaine
Par CHAHID SLIMANI
Enseignant-Chercheur. Professeur de Criminologie à la FSJES, USMBA, Fès, Maroc. Membre du Laboratoire ESSOR / Membre de l’association canadienne de justice pénale (ACJP)

Animés par l’ambition d’encourager et de stimuler le développement d’une criminologie authentiquement nationale et africaine, les chercheurs marocains et africains peu nombreux doivent faire face à une réalité peu encourageante. L’enseignement et la recherche criminologiques demeurent « provinciaux ». Les connaissances sont dispersées et inorganisées. Comme dirait le professeur canadien Denis Szabo, il s’agit des « chercheurs ésotériques » et des « pamphlétaires aigris ». Nous attendons toujours la maturation et l’émancipation intellectuelle et scientifique d’une équipe de chercheurs marocains et africains de carrière universitaire épris d’idées pour introduire l’esprit de renouveau. Un long chemin reste à parcourir. L’approche canadienne en la matière balisera ce chemin vers le développement de l’enseignement d’une criminologie universelle et comparée.


YOUNG RESEARCHER CONTRIBUTIONS SECTION

The Underlying Prejudice in Canadian Kindness: A Critical Examination of the Treatment of Indigenous Offenders in Canadian Correctional Programming
Par MEGAN DAVIDSON
Criminal Justice Studies, Mount Royal University (Calgary, AB)

Il y a eu un flux constant d’Autochtones dans le système de justice canadien et beaucoup de gens se demandent pourquoi. Cela a amené certains a remettre en question l’intégrité du système de justice et a soupçonner un certain degré de discrimination structurelle dans les politiques et les procédures du système correctionnel canadien. Les peuples autochtones sont confrontés à des facteurs criminogènes tels que la toxicomanie, la pauvreté, la violence familiale et le chômage. Celles-ci devraient, en droit, être prises en compte dans le cadre d’évaluations mandatées par les tribunaux, mais ne le sont pas toujours, en raison d’un manque de formation ou de surveillance. En raison de l’obligation d’attendre des renseignements auprès des tribunaux, une faible proportion de délinquants autochtones fait face a de longs temps d’attente pour les programmes correctionnels et termine rarement les programmes une fois commencés. Il faut s’essayer a réduire le chiffre sombre de la criminalité produite par les crimes non résolus ou non déclarés qui rendent les taux de récidive moins exacts. De plus, des stratégies doivent être mises en œuvre pour réduire la récidive et la criminalité autochtones. Les recommandations visant a réduire la récidive autochtone sont peut-être simples en théorie, mais elles nécessitent un changement structurel dans le traitement des autochtones par le Service correctionnel du Canada. Pour ce faire, il faudra reconnaître les défis sociaux passés et présents. Il est clair que le SCC doit adopter des changements systémiques. Mais comment faire ?


Training Anti-Fraud Professionals and Managing Anti-Fraud Operations: Challenges and Opportunities
Par KATELYN WAN FEI MA
Doctorante, Département des études scientifiques et technologiques, Université York (Toronto, ON)

Les transactions financières étant de plus en plus nombreuses en ligne, les crimes financiers envahi aussi le cyberespace. Les complexités technologiques, les conséquences sociales et les défis économiques implicites de la cybercriminalité sont des préoccupations pertinentes en cette ère du numérique. Quand il y a cyberfraude, le secteur financier compte beaucoup sur les professionnels de la fraude pour enquêter et intervenir, mais les difficultés opérationnelles et les obstacles à la formation persistent. Katelyn Wan Fei Ma met en évidence trois défis communs à la formation des professionnels antifraude et à la gestion des opérations antifraude et propose des pistes de solution : l’adoption d’une typologie complète de la fraude qui serait régulièrement mise à jour ; la gestion stratégique du profil des victimes de fraude et une approche interdisciplinaire de l’analyse des données sur la fraude.


Ambiguities of Crime and Punishment: Radicalization of Second-Generation Muslims in Canada and Belgium
By KARIME ELABDERRAHMAN

Dans ce vaste tour d’horizon des processus de radicalisation de jeunes musulmans au Canada, Karime Elabderrahmani avance que la définition du crime et de la punition peut devenir ambiguë à la lumière de la théorie et des preuves voulant que la pression sociale joue un rôle dans le développement du comportement criminel. L’exclusion sociale, la pauvreté, la difficulté à s’intégrer à l’école et le manque de possibilités d’emplois satisfaisants, suggère l’auteur, sont des facteurs qui caractérisent trop souvent l’expérience des citoyens musulmans de deuxième génération au Canada et en Belgique. Mais qui en est responsable? Est-ce les parents ou l’islamophobie? Étant donné que les opportunistes de la radicalisation rôdent toujours en ligne et que les Canadiens et les Belges musulmans de deuxième génération sont de plus en plus considérés comme des proies faciles, M. Elabderrahmani appelle à davantage de recherches sur la façon dont certains facteurs sociaux et environnementaux se conjuguent pour amener de jeunes musulmans à se radicaliser menant à la violence contre la société et les autorités canadiennes, devenant ainsi des cibles faciles pour des groupes islamistes extrémistes partout dans le monde. Le sentiment négatif de « Canadiens ordinaires » à l’endroit de concitoyens musulmans, et les crimes haineux perpétrés par les premiers contre les seconds ont suscité la création d’un Sommet national sur l’islamophobie, mais il n’y aura pas de solution facile. M. Elabderrahmani signale que l’expérience de la Belgique pourrait offrir des indices au Canada.


Les opinions qui sont exprimées ne reflètent pas nécessairement les vues de l’Association, mais y figurent afin d’encourager à réfléchir et à agir sur la justice pénale dans tout le Canada.

Back To Top
×Close search
Rechercher