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Octobre 2016

Volume 58, No. 4 | Allez aux résumés

Articles

Page 465

Explaining the Frequency and Variety of Crimes through the Interaction of Individual and Contextual Risk Factors
Geneviève Parent, Catherine Laurier, Jean-Pierre Guay, Chantal Fredette

Page 502

Self-Control, Social Consequences, and Street Youths’ Attitudes towards Police
Stephen W. Baron

Page 530

Public Support for Conducted Energy Weapons: Evidence from the 2014 Alberta Survey
Temitope B. Oriola, Heather Rollwagen, Nicole Neverson, Charles T. Adeyanju

Page 565

L’impact des expériences d’impunité sur les risques de récidive pénale
Yanick Charette

Les commentaires

Page 598

Comment on Estimating the True Rate of Repeat Victimization from Police-Recorded Crime Data
Simon Demers

Page 609

Human Rights and Federal Corrections: A Commentary on a Decade of Tough on Crime Policies in Canada
Ivan Zinger

 

Résumés

Explaining the Frequency and Variety of Crimes through the Interaction of Individual and Contextual Risk Factors

Geneviève Parent, Catherine Laurier, Jean-Pierre Guay, Chantal Fredette

Afin d’expliquer la délinquance, cette étude a exploré la capacité d’explication du modèle d’interaction entre le risque individuel et contextuel, et ce, en le comparant au modèle additif. Elle a été effectuée par autodéclaration auprès de 235 contrevenants et porte sur les attitudes et les caractères antisociaux, l’entourage criminel, le mode de vie et la délinquance. Des analyses de régression linéaire multiple (combinaison additive) et des arbres de régression (combinaison d’interaction) ont été effectués. En général, les facteurs favorisant la formation de situations criminogènes (caractéristiques personnelles, entourage criminel et mode de vie déviant) ont tous contribué, et ce, de manière importante, à expliquer la fréquence et la variété des crimes. Par contre, les résultats de l’arbre de régression suggèrent qu’il est nécessaire de comprendre les niveaux du risque tant individuel que contextuel pour bien expliquer la délinquance. Nos résultats indiquent qu’il serait sage de remplacer l’approche additive actuellement utilisée dans l’évaluation du risque de récidivisme par une approche interactive, car cette dernière reflète mieux la réalité.

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Self-Control, Social Consequences, and Street Youths’ Attitudes towards Police

Stephen W. Baron

Les données d’une enquête par autodéclaration effectuée auprès de 400 jeunes de la rue ont été utilisées pour explorer la relation entre la maîtrise de soi et les attitudes négatives envers la police. L’étude examine si cette relation est directe et/ou se fait par association avec des attitudes déviantes, des jeunes criminels du même âge, des contacts avec la police, des comportements criminels et le sans-abrisme. Tous ces facteurs ont été liés à l’attitude des jeunes envers la police par des études précédentes. Les résultats dévoilent que la maîtrise de soi est directement associée aux attitudes négatives envers la police. Cette relation a pour médiateur les attitudes déviantes, les jeunes criminels du même âge, les contacts avec la police et la participation criminelle. L’étude démontre l’importance de reconnaître la relation tant directe qu’indirecte entre la maîtrise de soi et les attitudes envers la police auprès des populations marginales. Elle démontre que l’importance continue des divers facteurs liés à la vie dans la rue doit être spécifiée en ce qui concerne la compréhension de la manière dont les jeunes perçoivent la police.

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Public Support for Conducted Energy Weapons: Evidence from the 2014 Alberta Survey

Temitope B. Oriola, Heather Rollwagen, Nicole Neverson, Charles T. Adeyanju

Cette étude, basée sur les données de l’enquête de 2014 en Alberta (N = 1 204), examine l’appui de l’utilisation d’armes à impulsion (AI) par les policiers canadiens. Cet appui est mesuré à l’aide de quatre questions utilisant l’échelle de Likert, lesquelles illustrent différents aspects de l’utilisation d’AI: (1) des armes « moins létales » comme les Tasers devraient être mises à la disposition des policiers; (2) les Tasers sont des outils de maintien de l’ordre sécuritaires; (3) l’utilisation de Tasers réduit les niveaux de confiance envers la police; et (4) les explications officielles en matière de blessures et de victimes lors d’incidents liés à l’utilisation de Tasers sont satisfaisantes. Les résultats d’une régression logistique indiquent que la race, l’âge et le sexe sont des variables explicatives clés de la perception de l’utilisation des AI par les policiers canadiens. Plus particulièrement, il est moins probable que les femmes, les jeunes et les minorités racialisées appuient cette utilisation. Il est au moins trois fois plus probable que les personnes s’identifiant comme étant de race blanche appuient l’utilisation d’AI par les policiers, comparativement à ceux qui s’identifient comme étant Autochtones ou membres d’autres groupes racialisés. Avoir un revenu de ménage bas, vivre dans une région urbaine et le niveau d’éducation ne sont pas des déterminants significatifs.

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L’impact des expériences d’impunité sur les risques de récidive penale

Yanick Charette

Considérant que la probabilité d’être puni varie d’un individu à l’autre, la théorie de la dissuasion doit être adaptée pour tenir compte à la fois des expériences délinquantes punies et impunies. L’omission de ce paramètre du modèle de décision peut amener des biais importants et une surestimation de l’échec au sein d’une carrière délinquante. Les études de prédiction de la récidive se basant uniquement sur les données pénales sont vulnérables à ce biais. Dans le cadre de cette étude, les données de délinquance autorévélée d’un échantillon de 199 détenus, mises en parallèle avec des données pénales, ont permis d’estimer la capacité individuelle d’évitement pénal. Lorsqu’on prend en considération cette disposition, les antécédents pénaux deviennent un indicateur des échecs auxquels les délinquants font face durant leur trajectoire délinquante plutôt que de la poursuite même de cette trajectoire, créant l’illusion de l’efficacité de sa prédiction par les antécédents pénaux. L’intensité des coûts pénaux antérieurs ainsi que les opportunités d’emploi conventionnel sont deux facteurs qui réduisent la probabilité de la poursuite de la carrière criminelle. Les bénéfices soutirés des activités criminelles augmentent cette probabilité.

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Comment on Estimating the True Rate of Repeat Victimization from Police-Recorded Crime Data

Simon Demers

La méthodologie Recorded Repeats Adjustment Calculator (RRAC) introduite par Frank, Brantingham et Farrell (2012) ne tient pas compte de la fonction de masse liée à la loi binomiale. Bien que les auteurs reconnaissent et notent qu’il s’agisse d’une limite, les conséquences sont importantes, car quelques-uns des résultats clés ne sont pas compatibles avec leurs hypothèses explicites sous-jacentes sur les données empiriques disponibles. Des estimations révisées sont proposées, lesquelles sont basées sur un traitement bayésien des données empiriques et des hypothèses sous-jacentes notées par Frank et coll. (2012). D’après les estimations initiales du RRAC, rapportées par Frank et coll. (2012), les victimes de cambriolages répétés auraient représenté 47,1 % de tous les cambriolages, ou 22,0 % de toutes les victimes de cambriolage. Les révisions proposées suggèrent, au contraire, que les victimes de cambriolages répétés représenteraient environ 30,8 % de tous les cambriolages, ou 15,9 % de toutes les victimes de cambriolage. À titre comparatif, si l’on se base uniquement sur les données enregistrées par les policiers, les victimes de cambriolages répétés compteraient pour 19,8 % de tous les cambriolages rapportés, ou 10,0 % de toutes les victimes de cambriolage. Alors que ces résultats tendent à tempérer les données empiriques et les conclusions originales de Frank et coll. (2012), elles offrent un nouvel appui à leur révélation que les données brutes sur les crimes enregistrés par les policiers sous-estiment vraisemblablement le taux réel de victimisation répétée.

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Human Rights and Federal Corrections: A Commentary on a Decade of Tough on Crime Policies in Canada

Ivan Zinger

Ces observations documentent comment les responsables des services correctionnels peuvent profiter des politiques en matière du maintien de l’ordre, trouver de nouvelles manières de faire avancer leurs propres intérêts et bénéficier d’une certaine immunité contre un examen public. Il examine l’impact sur les services correctionnels fédéraux d’une décennie de politiques canadiennes sévères contre la criminalité, étudie les statistiques sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition et analyse les tendances qui ont façonné le système correctionnel fédéral au cours de cette période. Il met aussi l’accent sur le fait que les politiques en matière du maintien de l’ordre peuvent influencer la culture interne des responsables des services correctionnels et du respect des droits de la personne.

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