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Juillet 2016

Volume 58, No. 3 | Allez aux résumés

Articles

Page 291

Mentorship: A Missing Piece to Manage Juvenile Intensive Supervision Programs and Youth Gangs?
Michael Weinrath, Gavin Donatelli, Melanie J. Murchison

Page 322

Race, Street Life, and Policing: Implications for Racial Profiling
Steven Hayle, Scot Wortley, Julian Tanner

Page 354

Looking at Penalty Scales: How Judicial Actors and the General Public Judge Penal Severity
Chloé Leclerc, Pierre Tremblay

Page 385

L’enchâssement social et la délinquance des pairs
Carlo Morselli, Audrey Gariépy, Claudine Gagnon

Page 415

Victims’ Reflections on the Protective and Proactive Approaches to the Offer of Restorative Justice: The Importance of Information
Tinneke Van Camp, Jo-Anne Wemmers

Note de recherche

Page 443

Public Opinion towards Cannabis Control in Ontario: Strong but Diversified Support for Reforming Control of Both Use and Supply
Benedikt Fischer, Anca R. Ialomiteanu, Cayley Russell, Jürgen Rehm, Robert E. Mann

 

Résumés

Mentorship: A Missing Piece to Manage Juvenile Intensive Supervision Programs and Youth Gangs?

Michael Weinrath, Gavin Donatelli, Melanie J. Murchison

La surveillance intensive pendant la période de liberté conditionnelle s’est montrée inefficace auprès des jeunes. Dans cet article, nous argumentons que le mentorat, une intervention qui gagne de plus en plus d’appui empirique dans la littérature, est un élément manquant du traitement. Nous testons cette proposition avec les résultats du programme Spotlight Serious Offender Services Unit, un programme de surveillance intensive canadien en milieu urbain qui cible les jeunes à risque élevé faisant partie d’une gang. Un aspect unique de Spotlight est leur usage de mentors de rue qui travaillent avec les jeunes de la communauté. Notre étude incorpora des approches quantitatives et qualitatives: entrevues avec clients et observations des mentors associés par des chercheurs avec une comparaison des taux de récidivisme entre un groupe témoin (N = 85) de jeunes contrevenants à haut risque et les clients de Spotlight (N = 57), lesquels ont été appariés par une procédure PSM. Les clients de Spotlight ont bien mieux réussi que le groupe témoin en ce qui a trait aux taux de récidivisme examinés. Les entrevues qualitatives et les données d’observation appuient l’efficacité du mentorat. Étant donné le manque d’efficacité d’autres surveillances intensives observées dans la littérature, nous argumentons que le mentorat change tout.

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Race, Street Life, and Policing: Implications for Racial Profiling

Steven Hayle, Scot Wortley, Julian Tanner

La recherche portant sur l’arrestation et la fouille, par les policiers, de jeunes venant de populations marginalisées est partagée. Sont-ils arrêtés et fouillés surtout à cause de leurs comportements illégaux (fonctionnalisme), de leur statut de marginalisé (théorie du conflit) ou de ces deux facteurs? Nous examinons ce débat en comparant les interactions des policiers tels qu’elles ont été vécues par un échantillon d’étudiants du secondaire (N = 3 393) vivant à la maison avec un échantillon de jeunes (N = 396) ayant quitté le foyer familial et résidant dans des refuges ou dans les rues de Toronto, en Ontario. L’analyse de régression logistique démontre que, après avoir tenu compte des facteurs démographiques et de comportement, les étudiants noirs du secondaire sont plus susceptibles que leurs semblables blancs de rapporter de multiples arrestations, notant qu’ils sont victimes de profilage racial. En revanche, les jeunes de la rue, tant noirs que blancs, sont aussi susceptibles de rapporter de multiples arrestations et fouilles. Nous suggérons que ceci est dû au fait que tous les jeunes de la rue, peu importe la race, adoptent des comportements déviants, lesquels attirent l’attention des policiers. Nous concluons que la théorie du consensus explique bien l’arrestation et la fouille des jeunes de la rue, tandis que la théorie du conflit explique bien l’arrestation et la fouille des jeunes noirs du secondaire.

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Looking at Penalty Scales: How Judicial Actors and the General Public Judge Penal Severity

Chloé Leclerc, Pierre Tremblay

L’article s’intéresse aux jugements d’un groupe d’acteurs judiciaires (N = 135 soit 118 avocats de la défense, 48 procureurs de la couronne, 36 agents de probation et 33 juges) et de citoyens (N = 297) à qui l’on a demandé d’évaluer, à l’aide de la technique des échelles d’amplitude développée par Stevens (1975), la sévérité d’un éventail de peines de différentes nature et intensité. L’approche de l’analyse de regroupement, développée par Nagin (2005) est appliquée à ces échelles de sévérité des peines de manière à découvrir la diversité des métriques pénales. Les résultats démontrent que s’il existe un consensus raisonnable au sein de l’échantillon sur la sévérité des peines de prison, ni les membres du public, ni les acteurs judiciaires ne s’entendent sur la sévérité des peines alternatives et que plusieurs métriques pénales (échelle de sévérité) sont nécessaires pour représenter les différents jugements émis par les répondants. Les équivalences pénales dérivées de chacune de ces métriques sont par la suite utilisées pour évaluer la qualité relative de chacune de ces métriques. Les résultats montrent que les acteurs judiciaires ne sont pas meilleurs que les citoyens pour produire des jugements sur la sévérité des peines qui sont raisonnables et réalistes.

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L’enchâssement social et la délinquance des pairs

Carlo Morselli, Audrey Gariépy, Claudine Gagnon

L’analyse des caractéristiques de l’entourage social est essentielle à une compréhension globale des conduites individuelles. Puisqu’il est impossible pour un jeune, délinquant ou non, de se distancier complètement du monde conventionnel, il importe de considérer le chevauchement des relations conventionnelles et délinquantes pour saisir l’ampleur du phénomène de l’influence sociale. De surcroît, le réseau social des jeunes ne se limite pas à leurs amis. De fait, les membres de la famille, les collègues de classe et de travail peuvent aussi avoir une influence sur les comportements. Une analyse de l’entourage social de 237 jeunes âgés de 14 à 24 ans fréquentant des organismes communautaires au Québec révèle que : 1) la présence de contacts délinquants dans plus d’une sphère relationnelle composant le réseau social permet de créer un index de dispersion de la délinquance reflétant ainsi l’enchâssement criminel des jeunes; et 2) plus les contacts délinquants sont dispersés dans différentes sphères relationnelles, plus le risque de participation à un délit augmente.

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Victims’ Reflections on the Protective and Proactive Approaches to the Offer of Restorative Justice: The Importance of Information

Tinneke Van Camp, Jo-Anne Wemmers

Des études indépendantes dévoilent que, lorsque la justice réparatrice (JR) est correctement pratiquée, elle réussit mieux que les procédures pénales à considérer les préoccupations des victimes en matière de compréhension, de voix et d’équité. Par conséquent, elle peut avoir un effet thérapeutique. Par contre, seul un petit nombre de cas est aiguillé vers la JR, et la JR initiée par la victime demeure un cas d’exception. La JR n’intéresse pas toutes les victimes, mais nombre d’entre elles n’en connaissent même pas l’existence, ce qui les empêche d’en tirer des avantages potentiels. Il est évident que la présentation de la JR aux victimes de crime devrait se faire de façon responsable et, par conséquent, il est important de comprendre si les victimes veulent en connaître l’existence, puis de savoir comment la présenter. Nous avons interviewé 34 victimes de crime grave en Belgique et au Canada, et nous leur avons demandé s’elles ont apprécié le fait d’avoir été invitées à participer à la JR. Nous avons comparé les expériences avec ce que nous avons appelé une offre proactive et protectrice. L’approche proactive prône une offre systématique et un choix informé. Une approche protectrice se caractérise par une offre individualisée. Elle manque des renseignements systématiques au sujet de la JR. Nos résultats démontrent que les victimes de crimes violents préfèrent être informées de leurs choix de manière proactive, tant et aussi longtemps que l’offre respecte certaines conditions, notamment une garantie de participation volontaire et la JR en tant que procédures complémentaires.

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Public Opinion towards Cannabis Control in Ontario: Strong but Diversified Support for Reforming Control of Both Use and Supply

Benedikt Fischer, Anca R. Ialomiteanu, Cayley Russell, Jürgen Rehm, Robert E. Mann

Au Canada, le contrôle du cannabis est un sujet controversé débattu depuis longtemps. Pourtant, la vente et l’usage récréatif du cannabis demeurent illégaux. Récemment, une « normalisation » croissante de l’usage du cannabis ainsi que des débats sur la meilleure manière de le contrôler a eu lieu, et ce, dans une approche de santé publique; une proportion toujours croissante de Canadiens a indiqué appuyer la libéralisation du contrôle du cannabis. La présente étude se base sur le CAMH Monitor (CM) de 2014, un sondage transversal représentatif annuel effectué par téléphone auprès d’adultes ontariens de 18 ans et plus. En 2014, le CM a évalué plusieurs aspects de l’opinion publique sur le contrôle de l’utilisation récréative, la production et la distribution du cannabis auprès d’un échantillon de 2 004 répondants. Les résultats indiquent que la majorité des adultes ontariens appuient une réforme des contrôles actuels. Par contre, les préférences en matière de réforme sont partagées entre la décriminalisation avec amende, la légalisation avec éducation/traitement obligatoire et la légalisation catégorique. Par ailleurs, des régimes de production et de distribution strictement règlementés par l’État ont reçu le plus grand appui. Des opinions plus libérales ont été observées, dans certains cas, parmi les répondants masculins et plus jeunes. En général, l’opinion publique actuelle, parmi les adultes ontariens, appuie la libéralisation des contrôles du cannabis. Par contre, des réformes concrètes nécessiteraient de choisir une option qui n’est pas universellement appuyée par la population.

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