skip to Main Content

Avril 2017

Volume 59, No. 2 | Allez aux résumés

Articles

Page 143

Medicinal Marijuana Production Creates Problem Residential Properties: A Routine Activity Theory Explanation and a Situational Crime-Prevention Solution
Joseph Clare, Len Garis, Paul Maxim/em>

Page 168

“I’ve Lost Some Sleep over It”: Secondary Trauma in the Provision of Support to Older Fraud Victims
Cassandra Cross

Page 198

When Is a “War” a “Wave?” Two Approaches for the Detection of Waves in Gang Homicides
Martin Bouchard, Sadaf Hashimi

Page 227

L’art de raconter une bonne histoire : analyse de la couverture médiatique des gangs de rue à la télévision et sur les plateformes numériquesJ de Radio-Canada
Patricia Brosseau, Jean-Pierre Guay

Page 251

Crime Seasonality across Multiple Jurisdictions in British Columbia, Canada
Shannon J. Linning, Martin A. Andresen, Amir H. Ghaseminejad, Paul J. Brantingham

 

Résumés

Medicinal Marijuana Production Creates Problem Residential Properties: A Routine Activity Theory Explanation and a Situational Crime-Prevention Solution

Joseph Clare, Len Garis, Paul Maxim

Objectifs : La production illicite de cannabis sur des propriétés résidentielles crée des problèmes de santé et de sécurité importants. Santé Canada accorde des licences individuelles pour la production de cannabis médical à usage personnel, à condition que ces personnes respectent tous les règlements pertinents. Santé Canada n’inspecte pas les activités des titulaires de licences pour assurer leur respect des règlements, et les lois sur la protection de la vie privée empêchent Santé Canada de donner des renseignements sur les titulaires de licences à des tiers. Cette étude examine l’efficacité de cette structure administrative à prévenir la production de cannabis médical dans des résidences par des titulaires de licence. Méthodes : La production intérieure de cannabis nécessite une quantité importante d’électricité. À partir de 2005, les adresses de Surrey, en Colombie-Britannique, ayant une consommation énergétique particulièrement haute ont été données au gouvernement municipal afin d’entreprendre des visites préventives contre l’incendie. Cette étude examine les résultats de ces inspections, lesquelles ont découvert 1 204 sites de production de cannabis (n = 252 médicale, n = 952 illicite) afin de voir si le processus des licences empêche la production de cannabis dans des résidences. Les sites de production illicite inspectés par la ville sont utilisés en tant que groupe témoin non aléatoire pour les sites de production médicale. Résultats : Ce processus d’inspection a permis d’identifier un nombre croissant de sites de production médicale (par opposition à illicite) au cours des dernières années. Les opérations de production médicale avaient moins de chance de se trouver dans une résidence. Par contre, les sites résidentiels de production médicale détectés se trouvaient dans les mêmes quartiers de la ville que les sites résidentiels de production illicite. Les sites résidentiels de production médicale présentaient moins de problèmes de sécurité électrique et biologique que les sites de production illicite. Par contre, tous les sites résidentiels de production médicale enfreignaient aux exigences réglementaires et de zonage en ce qui concerne l’utilisation du terrain, la sécurité de l’immeuble et l’intégrité de la structure. Conclusions : La structure administrative actuelle pour octroyer des licences de production de cannabis médical n’empêche pas l’utilisation des résidences en tant que sites de production. La théorie des opportunités criminelles est utilisée comme plateforme pour expliquer comment des mécanismes additionnels de prévention situationnelle pourraient être utilisés pour empêcher les titulaires de licences de créer des problèmes de santé et de sécurité liés au bâtiment.

_____________________________________________

 

“I’ve Lost Some Sleep over It”: Secondary Trauma in the Provision of Support to Older Fraud Victims

Cassandra Cross

L’Unité de support aux aînés du Centre antifraude du Canada utilise des bénévoles (tous des aînés) pour offrir du support téléphonique aux victimes âgées de fraude, et ce, partout au Canada. De nombreuses victimes de fraude ont vécu un traumatisme important et les aider à s’en remettre peut s’avérer difficile. Le traumatisme secondaire qui affecte tant les professionnels que les bénévoles aidant les victimes est bien établi dans d’autres contextes. Par contre, le traumatisme secondaire n’a pas été examiné dans le contexte du soutien aux victimes de fraude. En nous basant sur des entrevues effectuées auprès de 21 bénévoles de l’Unité de support aux aînés, nous pouvons soutenir qu’il y a plusieurs indicateurs de traumatisme secondaire chez les bénévoles de l’Unité de support aux aînés. Cet article examine les défis liés au support des victimes de fraude dans un cadre de traumatisme secondaire. Ceci comprend la nature angoissante des appels, l’établissement de limites, la victimisation répétée et les victimes suicidaires. Par contre, l’article décrit aussi les mécanismes d’adaptation que les bénévoles de l’Unité de support aux aînés ont établis pour continuer d’offrir du support. Ces mécanismes sont surtout basés sur les aspects positifs et sur le soutien des collègues. Malgré le traumatisme associé au support des victimes de fraude, l’Unité de support aux aînés a développé une culture à la fois forte et positive qui soutient ses bénévoles. L’article se conclut avec les leçons de l’Unité de support aux aînés.

_____________________________________________

 

When Is a “War” a “Wave?” Two Approaches for the Detection of Waves in Gang Homicides

Martin Bouchard, Sadaf Hashimi

Les conflits inter-gangs suivent des cycles qui sont souvent décrits comme des vagues de violence. Au-delà d’une analogie utile, bien peu d’études empiriques se sont consacrés à créer un cadre méthodologique permettant de faire les distinctions nécessaires entre vagues de violence et les fluctuations normales décrivant les tendances en matière d’homicides. Nous proposons deux approches permettant de détecter les vagues de violence, utilisant comme étude de cas les homicides inter-gangs dans la vallée de Bas-Fraser en Colombie-Britannique (i.e. Vancouver et les environs) de 2006 à 2012, période au cours de laquelle ces événements étaient particulièrement fréquents: 1) l’approche classique, utilisant le nombre d’homicides par mois, et 2) l’approche détaillée, s’intéressant aux déviations significatives du rythme « normal » d’homicides utilisant le nombre de jours entre les homicides comme unité principale. Les résultats montrent que quatre vagues de violence peuvent être décrites par l’approche classique, chacune s’articulant autour d’événements majeurs dans les conflits inter-gangs de la région, ce qui leur donne une certain validité apparente. L’approche détaillée résume quant à elle la période en 12 micro-vagues de violence, permettant une description plus précise des tendances. Il ne nous a pas été possible, en revanche, de trouver un événement distinct permettant de différencier chacune de ces 12 micro-vagues avec les données disponible. Nous proposons ces deux approches comme étant deux façons complémentaires de représenter les conflits inter-gangs au cours d’une période donnée.

_____________________________________________

 

L’art de raconter une bonne histoire : analyse de la couverture médiatique des gangs de rue à la télévision et sur les plateformes numériques de Radio-Canada

Patricia Brosseau, Jean-Pierre Guay

Le contenu médiatique est le résultat d’un processus de filtrage particulier. En matière de criminalisté, la sélection d’un évènement et l’attention qu’on lui porte dépendent de son attrait médiatique. La violence du crime, la victimisation de plus d’une personne, la vulnérabilité de la ou des victimes ou encore l’absence de lien entre les protagonistes sont autant d’éléments qui contribuent à l’intérêt des médias pour une nouvelle. Certains de ces éléments sont couramment utilisés par les journalistes pour couvrir les évènements criminels concernant les gangs de rue. Or, l’attention médiatique envers les gangs et la manière dont cette attention influence le traitement de la nouvelle demeurent, à ce jour, peu étudiées. Un corpus de 417 reportages diffusés par Radio-Canada à la télévision et sur Internet a permis de comparer le traitement médiatique de 210 reportages au sujet des gangs de rue avec celui de 207 qui portent sur la criminalité de manière générale. Les résultats suggèrent que les nouvelles rapportant des évènements criminels associés aux gangs bénéficient d’un traitement médiatique plus important, notamment par des reportages plus longs et plus complets. Ainsi, indépendamment des éléments qui déterminent ce qui fait une bonne nouvelle, celles concernant les gangs font des histoires médiatiquement intéressantes.

_____________________________________________

 

Crime Seasonality across Multiple Jurisdictions in British Columbia, Canada

Shannon J. Linning, Martin A. Andresen, Amir H. Ghaseminejad, Paul J. Brantingham

Les changements saisonniers de la criminalité sont documentés depuis le milieu du XIXe siècle, mais un profil annuel universel n’est toujours pas défini. Les chercheurs ont tendance à mettre l’accent sur une seule ville plutôt que sur une période de temps, et, à cause de différences méthodologiques, les études peuvent souvent être difficiles à comparer. Cette étude investigue donc les fluctuations saisonnières de la criminalité au sein de huit villes de la Colombie-Britannique, au Canada, entre 2000 et 2006. Les données du Programme de déclaration uniforme de la criminalité, lesquelles représentent quatre types de crime (voies de fait, vol qualifié, vol de véhicules à moteur et cambriolage), ont été utilisées dans des modèles binomiaux négatifs ou de Poisson et régressées en fonction des variables de tendance, de météo et de clarté. Les résultats suggèrent que les changements de température ont un impact sur les taux de voies de fait, que peu de variables météorologiques affectent l’occurrence de vols qualifiés et que la fluctuation des types de crimes contre les biens variait d’une ville à l’autre. De plus, la pluie et la neige avaient un effet dissuasif sur le crime dans les villes qui n’avaient pas l’habitude d’avoir de telles conditions météorologiques. Ces résultats impliquent que (a) les changements en régimes climatiques modifient les opportunités criminelles des gens, ce qui, à son tour, influence quand un crime est commis; (b) les profils universels de saisonnalité du crime ne devraient pas être assumés pour toutes les villes; et (c) la saisonnalité du crime devrait être étudiée à un niveau désagrégé ou spécifique au crime.

Back To Top
×Close search
Rechercher